samedi 28 mars 2009

Les hauts et les bas de Rishikesh

Voilà 2 semaines que je n'ai pas écrit sur mon blog. Ma plus longue absence depuis le début. J'ai cherché pendant longtemps un titre à cet article pour essayer de retranscrire au mieux ce que je vis.
Rishikesh: porte d'entrée de l'Himalaya, aux sources du Gange. Pas très haut en altitude (350m) mais entourée de montagnes qui plongent vers le Gange. Ici, le Gange est vert émeraude, on est loin de la qualité douteuse de l'eau de Varanassi. Ici, les gens se baignent et font du rafting...

Les hauts et les bas, tout d'abord au niveau des paysages: vallées et montagnes; au niveau du temps aussi. Mes 1ères pluies depuis le début de mon voyage. Des orages de montagne puis le ciel se découvre vite et la chaleur revient. C'est agréable, ça fait du bien.

Et puis les aventures, les aléas. les imprévus. Mes 1ères galères de voyage. Je perds toutes mes cartes de paiement mardi dernier (il y a 10 jours ) et dans la foulée le jeudi, je me fais voler tout l'argent liquide qu'il me restait... drôles de coincidences ! La 1ère fois, je ne panique pas trop... se sont des choses qui arrivent. Je bloque tout, et demande à ma banque de me renvoyer une carte. La 2ième fois, je commence à me dire que le sort s'acharne.... et puis à quoi bon?, la situation est ainsi, n'est-ce pas?

Des imprévus, à l'image d'une vie. Se frustrer, se mettre en colère ou bien relativiser et lâcher-prise? J'oscille entre les 2 mondes.
Et puis, je ne suis pas si mal dans le fond. Installée dans un ashram (pour la définition, voir article du 6 février 2009) depuis 12 jours. Mes dépenses sont limitées et je ne paierai qu'en partant. Donc j'attends (car ma carte de crédit n'est toujours pas arrivée!) mais en fait je vis... ces hauts et ces bas... et dans un quotidien où les jours se suivent et se ressemblent (yoga à 6h00 le matin, lecture, écriture, chants, ballades, scéances de reiki), j'avance, je remets les choses en perspective. Et dans une apparente mobilité, beaucoup de choses se passent. Je fais une mise au point, je lâche prise, et je me sens bien !

Le suite du programme, je ne la connais plus. Mes 3 dernières semaines sont donc un gros point d'interrogation. Le flot dans le chaos... c'est à l'image de ce pays qu'est l'Inde !

dimanche 15 mars 2009

Une semaine entre amis

Et voilà, une semaine de vie en commun... se retrouver tous ensemble a l'autre bout du monde, c'était bien. J'ai donc rejoint toute la joyeuse bande (Anne-Laure, Yogeet, un ami a eux et Jean-Mathias) lundi dernier. Premiers pas dans la famille de Yogeet. Sa maman est tout simplement charmante... une vraie maman poule qui s'occupait de nous merveilleusement bien. Un tout petit appartement, mais tellement de chaleur... on dormait tous dans la meme pièce, mais on était tellement bien. Les repas en famille, toujours partagés sur le lit: coutume courante, je ne sais pas mais c'est comme cela qu'on a été reçus !

Et puis nous avons quitté Delhi pour 3 jours, direction le Rajasthan, certainement l'état le plus connu et le plus visité de l'Inde. Très touristique donc, nous nous sommes rendus à Jaipur, ville rose, surnommée ainsi car la plupart des batiments sont en pierre rose !
Beaucoup de monde, des beaux palaces, mais surtout du temps partagé ensemble. Le reste importait moins.

C'est tout autre chose de voyager en groupe, une inertie qui oblige à ralentir le rythme et à prendre en compte chacun. Nous avons fêté de façon colorée (et vous comprendrez pourquoi en voyant les photos), la fête d'Holi, fête des couleurs justement.

Puis nous avons repris notre voiture (avec chauffeur) pour revenir sur Delhi (je vous passerai nos 6 heures de trajet tres mouvementées, mais toujours avec la bonne humeur et sur fond de chansons de Bollywood !!).

Fin d'un premier bout de voyage. Je pense que ces retrouvailles faisaient office de transition dans mon voyage. Je change complètement d'atmoshère. Je suis arrivée ce matin a Rishikesh, à 250 km au nord de Delhi... cette ville s'est auto-proclamée capitale du yoga, je vous en dirai des nouvelles. Ce qui est sûr, c'est qu'ici aux sources du Gange, la couleur de l'eau y est bien plus attrayante qu'à Varanassi. On y fait même du rafting!

Ici, j'entame la dernière partie du voyage, sous le signe des montagnes et de l'ancrage... et l'aventure reprend !

samedi 7 mars 2009

Tranches de vie a Varanassi

Varanassi se raconte comme une histoire, l'histoire de la vie. On rentre dans le décor et on ne visite plus l'Inde, on vit !
Cette ville compte parmi les plus anciennes cités du monde. Son histoire remonte à 1 400 av J-C. Elle a toujours été un lieu sacré, un lieu de passage entre les mondes physique et spirituel ou les pélerins viennent laver leurs péchês dans le Gange ou procédés à la crémation de leurs proches.

On parle facilement de Varanassi comme la ville de la mort, des crémations, à tort. Pour moi, cette ville a été celle de la vie, d'un cycle entier qui se vit autour du Gange.

Le Gange en contre-bas, la ville surplombe ce fleuve sacré. Les ghats (marches qui mènent au Gange ou berges), au nombre de trente environ, forment toute la vie de Varanassi et ont tous une vie différente. On se perd dans les dédales des rues étroites de Varanassi (aucun nom inscrit mais des peintures sur les murs pour indiquer les lieux importants) et on tombe inévitablement sur l'un des Ghats. On y trouve absolument de tout, tout ce qui forme une vie: on s'y lave, ainsi que le linge; les enfants jouent au cricket; on y prie, on y fait des cérémonies tous les soirs pour purifier son âme et on y brûle même les morts.... tout est là, la boucle est bouclée !

Varanassi dégage une énérgie à peine déscriptible qui m'a pris au coeur tout de suite... j'en ai perdu mon sommeil mais je ne peux regretter d'être dans un endroit pareil.

Petit aparté concernant mon séjour a Agra... ville du Taj-Mahal.... sans vouloir faire la fine bouche, ce monument est mal tombé dans mon parcours je pense... entre Hampi et Varanassi, il ne m'a pas semblé si majestueux comme on avait pu me le décrire. Je ne peux nier la beauté de l'oeuvre en marbre blanc incrusté de pierres semi-précieuses, mais sorti du monument, il n'y a rien a voir... c'est un peu comme si la tour-eiffel se trouvait a 200km de Paris sans rien à voir autour.

Départ demain pour Delhi (12h00 de train de nuit... je commence à être bien rodée) afin de retrouver Anne-Laure, Yogeet et Jean-Mathias... et là, je me laisse porter pendant une semaine... je ne prévois rien, pas les transports et pas les hôtels... petite pause au beau milieu de mon séjour (et oui je suis dans ma septième semaine, exactement à la moitié)